Victime de pratiques commerciales trompeuses : que fait l’avocat ?

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Des soldes soumises au même prix de vente qu’avant le lancement, une montre annoncée en or mais qui s’avère finalement être en plaqué or, ou encore arguer d’un label qui n’existe pas. Autant d’exemples au quotidien qui nous prouvent que le consommateur est devenu la cible parfaite pour les entreprises qui mettent en œuvre des pratiques commerciales déloyales. Vous souhaitez agir et obtenir réparation ? Avocats Picovschi, compétent en droit commercial à Paris, vous vient en aide.

Pratiques commerciales trompeuses : que dit la loi ?

Entre 1972 et 2019, les textes visant à renforcer la protection du consommateur n’ont cessé de se succéder. Ici, tout le raisonnement est axé autour du caractère trompeur de la pratique mise en œuvre. Vous êtes confrontés à de fausses indications ? Un doute planait lorsque vous avez pris votre décision ou encore certaines informations ont été dissimulées ? Il s’agit du noyau dur des pratiques commerciales trompeuses.

Ayez en tête que lorsque l’entreprise prétend qu’un jus de fruits est « pur » alors qu’il est additionné d’eau, elle le fait de manière intentionnelle. De nos jours, le Code de la consommation, en son article L.121-4, prévoit 22 cas de pratiques commerciales réputées trompeuses, au titre desquels figurent par exemple le fait d’afficher un label sans en avoir eu l’autorisation ou encore de déclarer qu’un produit sera bientôt indisponible pour obtenir une réponse immédiate de votre part.

Le législateur pose un principe général d’interdiction des pratiques commerciales déloyales, et donc trompeuses. Les articles L. 121-1 et L. 121-2 du Code de la consommation jettent les bases et définissent en détail ces pratiques.

Vous pensez être victime d’une pratique commerciale trompeuse mais vous ne savez pas comment l’identifier ? L’assistance d’un avocat en droit de la consommation peut dans certains cas s’avérer indispensable pour obtenir réparation du préjudice subi.

Ou encore vous avez conclu un contrat à distance et vous vous demandez comment en obtenir la nullité ?

Comment identifier d’une pratique commerciale trompeuse ?

Sachez qu’il n’est pas toujours facile de faire la différence entre un bon coup marketing qui le pousse à acheter, stratagème bien réfléchi de la part de l’entreprise, ou au contraire une pratique commerciale trompeuse. Afin d’aider le consommateur à s’y retrouver, le Code de la consommation a divisé les pratiques litigieuses en deux parties : le cas d’action trompeuse et celui d’omission trompeuse.

La pratique peut donc être trompeuse par action, c’est le cas lorsqu’il y a une confusion avec un autre bien, une marque, ou encore un nom commercial, soit parce qu’elle repose sur des allégations fausses ou de nature à vous induire en erreur, soit car la personne pour le compte de laquelle elle est mise en œuvre n’est pas clairement identifiable.

Les pratiques commerciales trompeuses nécessitent la réunion d’éléments constitutifs, comme bien d‘autres infractions. En revanche, il convient de s’assurer que l’entreprise a mis en œuvre les pratiques de façon intentionnelle et que ces dernières concernent certaines caractéristiques du bien ou du service. L’article L. 121-1 du Code de la consommation dresse une liste d’éléments à vérifier tels que l’existence, la disponibilité ou la nature du bien, ses qualités essentielles (origine, composition, quantité…), le prix ou le mode du calcul du prix…

La pratique peut aussi être trompeuse par omission. C’est le cas lorsqu’une information substantielle a été dissimulée. Cette omission a joué un rôle prépondérant dans votre décision commerciale.

Quoi qu’il en soit, vous avez été incité à prendre une décision commerciale mais pas pour les bonnes raisons. Or, en l’absence d’une telle pratique, vous auriez contracté différemment, voire pas du tout. En effet, la pratique a altéré (de manière substantielle) votre comportement économique, celui d’un consommateur normalement informé et raisonnablement attentif. Ces pratiques, en raison de leur caractère trompeur, sont contraires aux exigences professionnelles. L’entreprise fait alors preuve de déloyauté. Lorsque la pratique a été mise en œuvre et qu’elle a produit ses effets en France, il vous est possible d’agir en justice, et tout autant recommandé de contacter un avocat compétent en la matière.

Action en responsabilité : qui peut agir ?

C’est en raison de votre qualité de consommateur que vous pouvez agir en responsabilité contre l’entreprise qui est à l’origine de la pratique commerciale trompeuse. L’article liminaire du Code de la consommation et l’article 121-1 de ce même code définissent respectivement le consommateur comme « toute personne physique qui agit à des fins qui n'entrent pas dans le cadre de son activité commerciale, industrielle, artisanale, libérale ou agricole » et « le comportement économique du consommateur normalement informé et raisonnablement attentif et avisé, à l'égard d'un bien ou d'un service ».  Le consommateur est celui qui n’agit pas dans le cadre de son activité professionnelle et qui n’a donc pas les connaissances nécessaires pour faire preuve d’un parfait discernement à l’égard de ce type de pratiques.

Étant donné la situation, en tant que consommateur lésé par une pratique commerciale trompeuse, vous êtes fondés à obtenir réparation au titre du préjudice subi. Il suffit que vous ayez été victime de ce type de pratiques une seule fois pour pouvoir agir contre l’entreprise.

Que faire faire lorsque le terme « savon tradition Alep, origine 100% naturelle » est écrit en gros sur un emballage de savon alors qu’au dos du même produit, il est mentionné « Made in Tunisie ». De prime abord, le reflexe serait de qualifier la pratique commerciale comme trompeuse. Il faut cependant rajouter une condition qui est celle de l’altération du comportement économique du consommateur. Cette mention « savon tradition Alep » peut créer la confusion dans l’esprit des acheteurs et des consommateurs et les induire en erreur, étant donné que le produit est en réalité fabriqué en Tunisie. Encore faut-il que cela ait une incidence sur le comportement des consommateurs, c’est ce qu’il ressort de l’arrêt du 1er mars 2017, rendu par la chambre commerciale de la Cour de cassation. Cet arrêt montre bien qu’il est d’une importance capitale de se faire assister par un avocat en droit de la consommation pour apporter la preuve que tous les éléments constitutifs de l’infraction sont bien réunis.

A un moment où il n’a jamais été aussi facile d’acheter, les consommateurs en paient le prix fort. Faire cesser la pratique et obtenir réparation est votre droit. Avocats Picovschi, compétent en droit commercial depuis plus de 30 ans, vous aide à faire valoir vos droits.

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