Qui peut contester un permis de construire ?
Vous voulez plus d’informations ?
Contactez nous sans engagement au +33(0)1 56 79 11 00
Nos attachés d'information sont à votre écoute et vous expliqueront notre fonctionnement.
Rencontrons-nous !
Nous sommes présents au 90 avenue Niel,
62 & 69 rue Ampère, 75017 Paris.
Sommaire
Le permis de construire est un document que délivre la mairie pour autoriser la réalisation de travaux sur un terrain. Si cette autorisation d'urbanisme viole certaines dispositions légales ou cause préjudice à autrui, la loi permet à certaines catégories de personnes physiques et morales de contester le projet. Avant d'enclencher une telle procédure, il est capital de s'assurer que vous y êtes éligible. Avec Avocats Picovschi, découvrez les personnes qui peuvent contester un permis de construire.
Un voisin peut contester un permis de construire
Vous pouvez vous opposer à la délivrance d'un permis de construire si vous êtes un voisin de la construction.
La loi vous permet de faire un recours contre un permis de construire si vous remplissez les conditions définies dans les textes.
Vous pouvez formuler un recours gracieux ou un recours contentieux uniquement si vous avez un intérêt personnel à agir. Le projet autorisé par la mairie doit bien évidemment vous causer préjudice, auquel cas, vous ne pourrez pas contester le permis de construire. Par exemple, s'il entraîne des effets directs sur votre bien immobilier tels que des nuisances sonores, une perte de l'ensoleillement ou des nuisances olfactives, dans ce cas, vous êtes alors en mesure de contester le permis de construire.
Pour prouver qu'un projet de construction vous empêche d'utiliser ou d'occuper convenablement votre bien, vous pouvez contacter un huissier pour constituer un dossier à valeur légale. Il est également possible de prendre des photos ou de mener des études spécifiques pour montrer l'élément qui vous permet de vous poser en tant que contestataire d'un permis de construire. Assurez-vous de disposer de preuves solides afin d'éviter d'écoper d'une amende pour recours abusif.
Une association peut contester un permis de construire
Une association est autorisée à s'opposer à une autorisation d'urbanisme sous certaines conditions. Une organisation peut introduire un recours contre un permis de construire, si et seulement si, le dépôt de ses statuts en préfecture précède l'affichage de la demande d'autorisation. Il faut nécessairement que l'objet social de l'association contestataire soit en adéquation avec la raison de son opposition. À titre illustratif, une organisation qui a pour objet social la défense de l'environnement d'une commune est éligible et pourra agir contre un projet de permis de construire.
Le champ d'action géographique de l'association contestataire est un élément qui importe beaucoup. Son action doit s'inscrire dans un cadre précis et doit avoir une visée régionale ou communale. Au-delà de ce champ, elle n'a plus intérêt à agir, même si son objet social est purement environnemental ou urbanistique. En revanche, les structures à dimension internationale ne peuvent pas contester un projet de permis de construire.
L'État et les collectivités territoriales comme contestataires d'un permis de construire
L'État peut contester une autorisation d'urbanisme. Son statut de personne morale de droit public lui confère le droit d'agir contre un projet de permis de construire, quel que soit son type.
L'État peut demander l'annulation d'une autorisation d'urbanisme pour cause d'illégalité. Ce dernier peut saisir le tribunal administratif s'il conteste la légalité d'un permis de construire délivré par la mairie.
Les collectivités territoriales ont tout intérêt à agir contre une autorisation d'urbanisme si certaines conditions sont remplies. Pour contester le permis de construire, elles doivent s'assurer que le projet de construction qui a reçu l'approbation de la mairie affecte leurs intérêts propres, distincts de ceux des habitants.
Quel délai pour introduire une demande de contestation de permis de construire ?
La recevabilité d'un recours contentieux contre un projet de permis de construire est conditionnée par des paramètres temporels. Avant d'introduire une demande de contestation, le tiers qui a intérêt à agir doit s'assurer que la date d'expiration du délai n'est pas atteinte. La loi vous permet d'agir contre une autorisation d'urbanisme dans un délai contentieux de deux mois à partir de l'affichage du panneau de construire sur le terrain concerné. Attention donc au délai de prescription !
En l'absence d'un panneau d'affichage, le décompte du délai ne peut être lancé. Vous pouvez dans certains cas précis introduire un recours contentieux, un recours gracieux ou administratif du projet de permis de construire au-delà du délai réglementaire de deux mois. Si l'affichage est non conforme aux exigences légales, il y a possibilité d'agir hors délai à condition que vous justifiiez de votre découverte tardive de l'autorisation d'urbanisme. Un panneau est irrégulier s'il n'est par exemple pas lisible, caché ou implanté dans un endroit qui n'en facilite pas la lecture.
À retenir que si les travaux sur le site concerné sont achevés six mois avant que vous lanciez la procédure de contestation, celle-ci n'aura aucune chance d'aboutir.
Déposer un recours gracieux ou un recours contentieux du permis de construire est un processus suffisamment réglementé qui nécessite que vous ayez une bonne connaissance de la loi et du Code de l'urbanisme.
Pour optimiser les chances que votre recours reçoive une décision favorable du juge, il est nécessaire que vous sollicitiez les services d'un cabinet d'avocat expérimenté. Cela vous permettra de formuler un recours contre un projet de permis de construire qui respecte les règles et de bénéficier d'un accompagnement sur mesure afin de faire valoir vos droits concernant la contestation de la construction.