La transaction fiscale : le pour et le contre à bien mesurer
Vous voulez plus d’informations ?
Contactez nous sans engagement au +33(0)1 56 79 11 00
Nos attachés d'information sont à votre écoute et vous expliqueront notre fonctionnement.
Rencontrons-nous !
Nous sommes présents au 90 avenue Niel,
62 & 69 rue Ampère, 75017 Paris.
Jean Martin
Ancien Inspecteur des Impôts
Nous bénéficions de l'expertise de notre of counsel, Jean Martin, ancien Inspecteur des Impôts.
Sommaire
Quand le contrôle fiscal est achevé, il convient en fonction de la nature des rappels d’impôts mis à la charge de votre entreprise ou au plan personnel d’effectuer le point avec votre Expert-comptable et/ou un Avocat fiscaliste. Le but de la manœuvre est de voir ce qui peut être envisagé pour obtenir au moins une atténuation des pénalités appliquées. Avocats Picovschi compétent en Droit fiscal vous donne les pistes à suivre.
La transaction fiscale : de quoi s’agit-il au juste ?
Cette procédure stipulée aux articles L. 247-3°, R* 247-3 et L. 251 du Livre des procédures fiscales (LPF) est susceptible de constituer une sorte de voie d’apaisement après un affrontement parfois assez tendu entre le représentant du fisc et le contribuable pris dans la tourmente, même assisté d’un Conseil.
Quand tous les recours prévus par la charte des droits et obligations du contribuable vérifié (auprès du supérieur hiérarchique du vérificateur, de l'Interlocuteur départemental puis éventuellement devant la Commission départementale des impôts directs et des taxes sur le chiffre d'affaires ou la Commission départementale de conciliation en matière de droits d'enregistrement …) n’ont pas abouti en ce qui concerne l’atténuation de tout ou partie des rappels d’impôts proprement dits, l’administration fiscale a la faculté dans le cadre d'une transaction, d'accorder une réduction des pénalités appliquées.
Mais comme il y a peu de place au rêve en matière fiscale, il vaut mieux pour parer à tous déboires éventuels, bien connaître les tenants et aboutissants de cette procédure très spécifique. En effet, la demande de transaction qui porte donc exclusivement sur les pénalités se traduit par un contrat au sens littéral du terme, signé entre d’une part les responsables des Services vérificateurs et ceux chargés du recouvrement des rappels d’impôts, d’autre part le contribuable.
Quand la demande doit être effectuée ?
La demande de transaction peut être sollicitée à l’issue de tous types de contrôles, soit à la suite d’un simple « contrôle sur pièces » comme après une vérification de comptabilité ou un examen de comptabilité ou encore consécutivement à un examen contradictoire de situation fiscale personnelle (ESFP).
Elle doit être adressée impérativement au Service ayant procédé au contrôle, avant ou après la mise en recouvrement des impositions supplémentaires et des pénalités y afférentes.
Ce genre de demande n’est en général pas bien apprécié du responsable du Service vérificateur dans la mesure où lui-même et son « subalterne » ont parfois passé bien du temps dans votre dossier au cours du contrôle fiscal avec en plus le cas échéant, les divers recours évoqués précédemment … et ils doivent encore se consacrer à une procédure un peu chronophage.
Mais vous auriez bien tort de ne pas user de ce droit de bénéficier d’une atténuation sensible du montant des pénalités, surtout si celles-ci s’avèrent importantes.
Pour vous donner des chances d’obtenir un geste le plus convenable possible, demandez bien entendu la remise maximum. À noter qu’aucun délai n’est imposé à l’administration fiscale pour faire connaître sa position.
La réponse doit être analysée attentivement
Celle-ci qui vous parvient dans le délai moyen d’environ trois semaines peut être tout à fait négative. En clair, « on vous fait savoir » poliment mais sûrement que votre entreprise ou vous-même à titre personnel ne méritez pas une réduction du montant des pénalités.
S’agissant d’une demande qui s’inscrit dans le cadre de la procédure gracieuse, cette fin de non-recevoir n’a pas à être motivée et vous ne disposez d’aucun recours quelconque.
Cependant, dans la plupart des situations, vous recevez une réponse positive accompagnée d’un contrat officiel actant les conditions de la proposition de transaction. Celui-ci vous promet par exemple de ramener les majorations de 80% à 40% ou celles de 40% à 20%.
En toute hypothèse, le principal de la note à payer demeure, en particulier au regard du montant des rappels de droits en principal. Et le contrat de transaction vous oblige alors à régler le solde restant à votre charge (soit le montant des droits, plus celui des pénalités non remises) dans des délais très courts.
En d’autres termes, vous avez intérêt à donner votre accord dans le délai de 30 jours suivant celui de la réception du contrat, seulement si vous êtes certain que l'ensemble des rectifications qui ont entraîné les rappels d'impôt sur le revenu ou d’impôt sur les sociétés, de TVA, etc. ne sont pas discutables.
Pourquoi réfléchir avant de signer ?
En effet, hormis votre engagement à régler la dette restante sans discuter, l’acceptation des termes de la transaction signifie tout renoncement de votre part à déposer une réclamation contentieuse en ce qui concerne le principe même des éventuels rehaussements exagérés, ayant conduit au moins en partie aux impositions supplémentaires.
Or, sous réserve d’en formuler expressément la demande à la fin de votre réclamation, vous pouvez bénéficier du sursis de paiement visé à l'article L. 277 du LPF, jusqu'au jugement du Tribunal administratif ou judiciaire.
Par ailleurs, cette méthode vous permet de conserver par la suite la faculté dans le cadre d'une simple demande gracieuse, d'obtenir une atténuation des pénalités sans passer par la « voie transactionnelle », bien plus contraignante. Et si vous réglez les rappels d’impôts non contestés, demeurant à votre charge, vous avez des chances de parvenir au même résultat sous la forme d’une réduction des pénalités.
Mais tout cela exige pour le moins beaucoup de circonspection !
Par conséquent, pour savoir finalement quelle stratégie adopter pour la meilleure défense de vos intérêts, le recours à un Avocat fiscaliste expérimenté s’avère incontournable.
Pour vous guider et mettre en place le plan adéquat le plus pertinent possible, reposez-vous sur la compétence et l’habileté d’Avocats Picovschi, accoutumé à gérer des problématiques souvent très délicates suite à contrôle fiscal.