L’avocat dans la metaverse : de la science-fiction ?

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L’enchainement des confinements à la suite de la crise du COVID 19 n’a fait qu’accroitre la numérisation des sociétés et l’envie des utilisateurs de créer un monde virtuel. Créée par un programme informatique et des algorithmes surpuissants, la métarverse permettra à une communauté d’utilisateurs d’interagir dans un monde parallèle visuellement perceptible où toutes les interactions sont possibles grâce à des « avatars ». Avocats Picovschi fait le point pour vous sur cette nouvelle technologie qui pourrait bien révolutionner nos rapports sociaux et professionnels.

L’origine de la metaverse

L’origine de la metaverse, contrairement aux idées reçues n’est pas récente et n’est pas née par suite de l’épidémie du COVID.

Combinant le préfixe « méta » et le mot « univers », on l’utilise pour décrire un univers virtuel.

Neil Stephenson, dans un roman fictif mais visionnaire, a imaginé que des citoyens par l’intermédiaire d’avatars explorent le monde virtuel afin d’échapper à une réalité peu enviable.

Le développement de la technologie de la blockchain, de la 5G et du cloud a permis aux entreprises souhaitant développer les métavers de disposer de la technologie et des moyens nécessaires pour pouvoir réaliser un tel projet ambitieux.

Ensuite, la création et prolifération des non fungible token (NFT), des jeux vidéo virtuels n’a fait qu’intensifier le phénomène déjà existant. L’entreprise mondiale Facebook a voulu se mettre à la page et en octobre 2021, a annoncé publiquement la mise en ligne de son propre projet de métavers.

En effet, selon le fondateur Mark Zuckerberg, ce projet permettra d’accéder à « environnement virtuel où vous pouvez être présent avec des gens dans des espaces numériques, un internet incarné dans lequel vous êtes acteur plutôt que spectateur ». Ce dernier a organisé le recrutement massif d’individus spécialement dans cette technologie particulière et a investi des dizaines de milliards de dollars dans ce projet de taille.

Les enjeux et risques juridiques de la création d’un monde virtuel

La prolifération des plateformes de métavers nous incite à nous renseigner sur les enjeux et risques de ces mondes virtuels.

Même si aucune décision n’a été rendue en la matière, cela ne saurait tarder. En effet, ces nouveaux modes d’interactions pourraient intégrer notre quotidien et bouleverser nos méthodes de travail et peut-être même de consommation.

Par exemple, il serait possible pour des salariés de se réunir non pas en présentiel ou en visioconférence mais à travers un métavers dans lequel tous les participants seraient représentés par des avatars distincts.

Plusieurs questions restent pour l’instant sans réponse et pourraient avoir leur importance : est-ce que les avatars pourraient être perçus comme le prolongement de la personnalité juridique de l’utilisateur ? Est-ce que les avatars pourront effectuer des transactions et pourraient-ils être responsables pénalement ?

Reste désormais au législateur de se saisir de la question, de comprendre l’ampleur du phénomène et de légiférer sur ce sujet.

Récemment, l’avatar d’une américaine testant un casque de réalité virtuelle a été victime d’une agression sexuelle. Cette situation a créé un réel clivage entre les utilisateurs, certains estimant que cette expérience, certes traumatisante, ne soit pas assimilée à une réelle agression sexuelle car s’étant déroulée dans un environnement virtuel, d’autres estimant que l’auteur soit puni en conséquence.

Se pose alors la question de la pénalisation des délits commis dans un monde virtuel, notamment dans les métavers.

Cela poserait également la question des tribunaux compétents. Il serait possible d’imaginer la création de tribunaux virtuels où les avocats auraient eux même leurs avatars et plaideraient à la barre. On pourrait également imaginer les avatars clients réglant leurs honoraires en bitcoin ou plus généralement en cryptomonnaie.

Le rôle de l’avocat reste donc à déterminer mais il ne fait aucun doute que celui-ci sera un acteur de cette nouvelle forme d’interaction sociale.

De plus, dans le cadre des métavers, les avatars pourraient acheter et vendre des terrains, des vêtements, de la nourriture en utilisant des cryptomonnaies ce qui pose également la question de la propriété d’actifs numériques ainsi que leur cession. De toute évidence, la possession d’actifs numériques devrait être rapidement source de litiges.

En tant que professionnel du droit, Avocats Picovschi se tient au courant des dernières actualités dans le but de toujours défendre au mieux ses clients.

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