Contrôle fiscal : les pénalités applicables

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Jean Martin
Jean Martin
Ancien Inspecteur des Impôts

Nous bénéficions de l'expertise de notre of counsel, Jean Martin, ancien Inspecteur des Impôts.

Sommaire

En cas de rappels d’impôts mis à la charge de votre entreprise et/ou à votre nom, les Agents des Finances publiques font application de sanctions financières selon la nature et le degré de gravité des négligences déclaratives commises. Revue de détail en la matière et conseils indispensables par Avocats Picovschi, expérimenté en Droit fiscal depuis 1988, pour vous aider à éviter des pénalités parfois bien lourdes et à minima pour en obtenir une atténuation.

Les intérêts de retard

En principe, sont applicables de manière incompressible les intérêts de retard stipulés à l’article 1727 du Code général des impôts (CGI), sur la base de 0,20 % par mois, soit 2,40 % par an.

Ces intérêts de retard ne sont pas dus dans les situations suivantes :

  • Au titre des éléments d’imposition pour lesquels le contribuable a fait connaître, par une indication expresse (« mention expresse ») portée sur la déclaration ou l’acte, ou dans une note annexée, les motifs de droit ou de fait qui le conduisent à ne pas les mentionner en totalité ou en partie, ou à leur donner une qualification qui entraînerait, si elle était fondée, une taxation atténuée, ou fait état de déductions qui sont ultérieurement reconnues injustifiées.
  • Au titre des éléments d’imposition afférents à une déclaration souscrite dans les délais prescrits, lorsque le principe ou les modalités de la déclaration de ces éléments se heurtent, soit à une difficulté d’interprétation d’une disposition fiscale entrée en vigueur à compter du 1er janvier de l’année précédant l’échéance déclarative, soit à une difficulté de détermination des incidences fiscales d’une règle comptable.

Cependant, pour bénéficier de cette seconde tolérance, vous devez d’une part, être de bonne foi et avoir souscrit votre déclaration dans les délais prescrits, d’autre part, vous être heurté à une difficulté touchant au principe ou aux modalités de la déclaration de certains éléments d’imposition et avoir interrogé l’administration fiscale avant l’expiration du délai relatif au dépôt de ladite déclaration.

Par ailleurs, en application du droit à l’erreur, le contribuable de bonne foi qui rectifie spontanément hors contrôle fiscal une insuffisance de déclaration peut obtenir une réduction de 50 % des intérêts de retard dus, à condition de payer les droits correspondants à l’appui du dépôt de sa déclaration rectificative.

Et dans le cadre d’un contrôle fiscal, il a la faculté de bénéficier de l’application d’un taux réduit de 30 %, à condition de donner son accord à la mise en place de la procédure de régularisation prévue à l’article L. 62 du Livre des procédures fiscales (LPF).

Les majorations et amendes diverses

Suite à un « contrôle sur pièces », une vérification de comptabilité ou un examen de comptabilité ou encore à l’issue d’un examen contradictoire de situation fiscale personnelle (ESFP), les pénalités suivantes sont susceptibles de s’appliquer sur les rappels d’impôts dus (article 1728 du CGI) :

  • majoration de 10% en l'absence de mise en demeure ou en cas de dépôt de la déclaration ou de l’acte dans les 30 jours suivant la réception d’une mise en demeure.
  • majoration de 40% lorsque la déclaration ou l’acte n’a pas été déposé dans les 30 jours suivant la réception d’une mise en demeure.

En clair, si jamais vous n’avez pas respecté une obligation déclarative, vous avez un gros intérêt à régulariser votre situation dans les 30 jours décomptés à partir de la réception d’une mise en demeure.

En cas « simplement » d’insuffisance de déclaration, les rappels d’impôts sont assortis des pénalités suivantes (article 1729 du CGI) :

  • majoration de 40% en cas de manquement délibéré ou « mauvaise foi ».
  • majoration de 80% en cas d’abus de droit ou de manœuvres frauduleuses.

En application de l'article L. 195 A. du LPF, la charge de la preuve en la matière incombe au représentant de l’administration fiscale. Et conformément à l’article L. 80 E dudit Livre, le supérieur hiérarchique de l’Agent des Finances publiques est tenu, sous peine d’entraîner la nullité de ces sanctions, d’apposer son visa en bas de la page de tête de la proposition de rectification.

Corrélativement, certaines amendes risquent d’être appliquées, plus particulièrement dans le cadre d’une vérification de comptabilité ou d’un examen de comptabilité.

La sanction qui revient le plus souvent se rapporte au défaut de présentation de la comptabilité informatisée (article 1729 D du CGI). Il faut distinguer deux hypothèses en raisonnant au titre de chacun des exercices soumis à contrôle :

  • Si aucun redressement n’a été apporté, le montant de l’amende est fixé à 5 000 € ;
  • Si des redressements ont été notifiés, l’amende applicable est égale à 5 000 € ou à 10 % du montant des rappels de droits si celui-ci est supérieur à 5 000 €.

Pour échapper à cette amende, veillez avec l’Expert-comptable à produire dans les 15 jours de la demande de l’inspecteur, les fichiers des écritures comptables (FEC) afférents aux exercices vérifiés.

Par ailleurs, le défaut de souscription ou la production tardive des DADS 1 ou DAS 2 (faisant état des honoraires, commissions et autres rémunérations diverses versées à des tiers au cours d'un exercice), ainsi que les omissions ou inexactitudes relevées dans les déclarations concernées encourent l'application d'une amende de 50 % du montant total des sommes omises ou erronées (article 1736 du CGI).

Cette amende n'est pas applicable en cas de première infraction commise durant l'année civile en cours et les trois années précédentes, à condition que l'omission ou l'inexactitude soit réparée spontanément ou en réponse à la première demande de l'administration fiscale, avant la fin de l'année au cours de laquelle la déclaration devait être souscrite.

Enfin, en matière de facturation, le fait de travestir ou de dissimuler l'identité ou l'adresse de ses fournisseurs ou de ses clients, ou d'accepter sciemment l'utilisation d'une identité fictive ou d'un prête-nom entraîne une amende forfaitaire, égale à 50 % du montant total TTC des sommes versées ou reçues (article 1737 du CGI).

Celle-ci s'applique aussi aux factures qui ne correspondent pas à une livraison ou à une prestation de services réelle.

Toutefois, la charge de la preuve de la matérialité de l’infraction revient au représentant du fisc. Ainsi, dans sa proposition de rectification, il est tenu d’une part de détailler la nature précise des faits relevés, d'autre part de communiquer les modalités de calcul de l'amende de 50% pour chacun des mouvements financiers jugés frauduleux.

L’Avocat fiscaliste entre en scène

À moins que celui-ci ne détecte en sa qualité d’orfèvre des procédures fiscales, un vice de procédure substantiel au regard de la motivation des pénalités appliquées, ce qui entraîne purement et simplement leur annulation, trois hypothèses s’offrent à lui pour obtenir une réduction des sommes en cause.

D’abord, si l’inspecteur a maintenu sa position à la suite des observations formulées en réponse à la proposition de rectification, l’Avocat fiscaliste ne va pas se priver de la possibilité de solliciter une entrevue auprès de son supérieur hiérarchique.

En argumentant par exemple sur le caractère accidentel de la négligence reprochée, il va s’atteler à convaincre l’inspecteur principal ou divisionnaire d’effectuer un geste d’ouverture pour abandonner au moins partiellement la majoration de 40 % pour manquement délibéré appliquée aux impositions supplémentaires.

Par ailleurs, si le recours hiérarchique, voire l’arbitrage de l’Interlocuteur départemental, hors procédure de « contrôle sur pièces », n’a conduit à aucun résultat concret, l’Avocat fiscaliste peut en accord avec vous, demander le bénéfice d’une transaction avant la mise en recouvrement des rappels d’impôts (articles L. 247-3°, R* 247-3 et L. 251 du LPF).

L’exercice de style requiert de la circonspection et beaucoup d’habileté …

En effet, en contrepartie d’une remise d’environ 30 % à 60 % maximum du montant des pénalités, vous devez vous engager à régler l'intégralité des sommes restant à votre charge, dans des délais très courts, étroitement surveillés par le Service de recouvrement concerné, mais aussi et surtout renoncer expressément à tout recours contentieux ultérieur.

Par conséquent et à l’évidence, la voie de la transaction ne doit être envisagée que si les redressements qui ont entraîné les rappels d'impôts sont totalement fondés.

Enfin, une autre alternative intéressante mérite d’être abordée …

Avec tant qu’à faire encore l’aide de votre Avocat fiscaliste, la solution consiste à déposer simplement une réclamation gracieuse la plus convaincante possible, après la mise en recouvrement des impositions supplémentaires.

Le but de la manœuvre est d’essayer d'obtenir une atténuation des pénalités sans passer par la procédure de transaction, très encadrée. Sous réserve d’honorer le règlement des rappels de droits proprement dits, votre requête est susceptible d'aboutir au même résultat, soit une réduction des majorations et amendes en cause.

Cela étant … pour ne pas vous retrouver à devoir implorer la grâce d’un Agent des Finances publiques, faites en sorte déjà de ne pas encourager le fisc à s’intéresser de très près à votre dossier.

Soyez vigilant au regard du respect de vos obligations déclaratives et évitez de vous embarquer dans des optimisations fiscales non sécurisées qui risquent de susciter la curiosité des fonctionnaires de Bercy.

Et si malgré toute votre prudence ou à cause de votre imprudence, vous vous retrouvez dans le collimateur de l’administration fiscale à titre professionnel et/ou personnel, n’attendez pas le dernier moment pour appeler à la rescousse Avocats Picovschi, installé à Paris 17ème, habitué au quotidien à défendre les intérêts de ses clients avec un maximum de réussite.

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