Confiance, honoraires et avocat…
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Nous sommes souvent contactés par des clients nous posant la question suivante : que pensez-vous de la manière qu’a mon avocat de gérer mon dossier ? Il s’ensuit un exposé d’un dossier généralement complexe dans lequel la procédure est depuis longtemps engagée…
Nous essayons alors d’interrompre cet exposé en expliquant avec délicatesse qu’il ne nous est pas possible de donner un avis sur le travail d’un confrère, déjà par principe et par déontologie… Mais notre interlocuteur insiste en faisant état d’une information glanée sur Internet ou de l’avis d’un proche… Notre réponse est alors la suivante : faites confiance à votre avocat ! Et faites-vous confiance ! Car si vous avez choisi votre avocat c’est bien pour ses qualités et la confiance qu’il vous inspirait…
Certes, il ne faut pas être naïf car la vie est ainsi faite : une relation conçue comme « idyllique » lors de son début, s’étiole… Soit parce que le client ne se retrouve pas dans la défense faite et pense être mal défendu (cette question est fondamentale et nous y reviendrons)… Soit parce que le client ne respecte pas les modalités ne serait-ce que financières de la relation avec son avocat (de plus en plus de clients d’avocats, pourtant clairement informés par la signature d’une convention d’honoraires et les explications de l’avocat, amorcent la conduite de leur dossier en versant les premiers honoraires et rechignent à verser les provisions suivantes) qui n’a alors plus les moyens de son action… Or, du fait de l’augmentation permanente des charges des cabinets d’avocats, il est indispensable de donner à son avocat les moyens de son action !
On aborde là une des problématiques la plus importante de la relation entre l’avocat et son client : la problématique du financement de l’action de l’avocat. Bien évidemment, la question ne se pose pas pour les dossiers importants ou lorsque que le client est habitué aux avocats de par sa profession. Ainsi lorsque les enjeux sont importants ou exorbitants, la question des honoraires ne se pose pas… Les clients ne rechignent pas à financer quelques heures de plus de prestation d’avocat… La question se pose surtout lorsque que le client, n’ayant pas l’habitude de faire appel à un avocat, n’a pas conscience de l’importance des charges grevant l’exercice des cabinets d’avocats.
Traditionnellement, la marge bénéficiaire brute d’un cabinet d’avocat était de l’ordre de 40 -30 % du chiffre d’affaires ce qui générait un résultat net de l’ordre de 10 % !!! Pour une prestation intellectuelle !!! Aujourd’hui, de nombreux cabinets d’avocats sont proches du dépôt de bilan !!!
Au lecteur avocat, qui a très certainement le cœur sur la main, nous ne pouvons qu’inciter à demander des honoraires suffisamment décents pour financer correctement une défense efficace ce qui suppose courage, franchise, prévision et refus des affaires lorsque « le jeu n’en vaut pas la chandelle » ! Devoir de délicatesse ? Au lecteur client, qui se plaint de ne pas avoir eu une défense efficace, nous devons vraiment rappeler que « le bon marché coute cher » ! Qu’aujourd’hui plus que jamais, alors que tout est de plus en plus difficile, il n’est question de se présenter devant ses juges sans une solide défense constituée d’une analyse factuelle précise et détaillée émaillée de l’argumentation juridique la plus structurée possible.
Dans notre système judiciaire, la procédure est essentiellement écrite et n’a rien à voir avec ce que le grand public peut comprendre des feuilletons télévisés américains ou tout est oral. En fait, le travail de l’avocat consiste essentiellement à écrire. Des correspondances et surtout des écritures judicaires (assignation, conclusions, dires…).
Le client doit certes faire confiance à son avocat mais doit « se retrouver » dans les écritures rédigées qui doivent obligatoirement, sauf exception, toujours être soumises à son approbation. Si le client ne se retrouve pas dans l’argumentation développée (avec un correctif d’adaptation aux règles et usages que l’avocat explique… Par exemple, il faut satisfaire à des règles de style prônant la synthèse…), il y a incompréhension avec son avocat. Il faut savoir qu’il est toujours possible de changer d’avocat !
Dans la plupart des procédures, le juge accorde toujours le report de l’affaire lorsque ce dernier est motivé par un changement d’avocat. Il faut simplement tirer les enseignements de l’échec de la relation que l’on a eu avec son ancien avocat pour ne pas le reproduire. Ne pas reproduire un échec passé, n’est-il pas l’enseignement le plus utile que l’on tire de la relation avec la justice ?